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Mardi 21 Décembre 1915

C’est au 12 Rue Peyraguet à Géronce que naît Jean-Baptiste BALEIX le 24 Juin 1889. Il est le fils de Jean-Sylvain, journalier et de Marie Lacassie ménagère. Le couple aura dix enfants dont beaucoup mourront très jeunes. Après une courte scolarité à l’école communale, Jean-Baptiste voudrait devenir berger, mais le manque de moyens l’empêche de s’installer. Comme un grand nombre de Béarnais à cette époque, il décide donc d’émigrer vers les Etats-Unis, et à tout juste 20 ans s’embarque pour New-York. Il ne se présente donc pas pour effectuer son service militaire et sa fiche matricule note comme résidence La Nouvelle Orléans. Il revient spontanément se présenter pour régulariser sa situation en 1913 et rejoint le 19 Octobre 1913 le 88° régiment d’infanterie à Auch. Le voilà sous les drapeaux pour un service dont la durée vient d’être portée à trois ans. Moins d’un an après, l’Allemagne déclare la guerre à la France, et le régiment se dirige vers la Belgique. Le 9 Mai 1915, il participe au tragique combat de Roclincourt (62) où 1 099 soldats (dont Joseph Labourdette, lui aussi de Géronce), 33 officiers sont tués ou hors de combat. Après avoir combattu en Artois, dans la région d’Arras, le régiment revient à Roclincourt. Le journal de marche et des opérations du 88° RI dans sa froide présentation allonge quotidiennement la longue liste des victimes des bombardements ennemis. C’est ainsi que le deuxième classe Jean-Baptiste Baleix est tué le Mardi 21 Décembre 1915 par un éclat d’obus. Il avait 26 ans. 

En 1922, à la demande de sa famille, il sera enterré au cimetière de Géronce. Aujourd’hui, son nom figure sur le monument aux morts inauguré à Géronce en 1923, et où figurent les 21 autres noms des victimes de la première guerre mondiale. Le plus jeune avait 19 ans, le plus âgé 39 ans. Dès le 11 Août 1914 Géronce comptait un premier mort, les deux dernières victimes sont mortes à quelques jours d’intervalle le 11 Décembre 1918 et le 25 Janvier 1919, le premier à Géronce, le second à l’hôpital de Larressore, malades et épuisés après tant de souffrances. Deux d’entre eux sont tombés sur le front d’orient, en Turquie et en Grèce. 

Le souvenir de ces 22 morts, pour une population de l’ordre de 600 habitants est resté d’autant plus vivace dans le village que ceux qui sont revenus, ont voulu en créant une association locale d’anciens combattants porter leur témoignage et militer pour que plus jamais un conflit aussi meurtrier ne puisse se reproduire. Leur espoir sera déçu à peine trente plus tard.

Il faut croire hélas que l’Histoire ne nous apprend rien puisque les six noms des morts de le seconde guerre mondiale se sont depuis ajoutés sur le monuments aux morts, et que le monde autour de nous connaît toujours des situations aussi tragiques.

A l’occasion du centenaire de l’armistice, les « Patr’Hist », avec le concours de l’école de Géronce, avaient proposé une exposition présentant la biographie détaillée des 22 Géronçais partis entre 1914 et 1918 pour ne jamais revenir. Elle est complétée de documents et d’illustrations qui viendront, si vous le souhaitez, parfaire votre information . Pour la découvrir (ou la redécouvrir) il vous suffit, sur ce même site de la commune, de vous rendre à la rubrique « La Mairie », puis « Réalisations » et enfin « centenaire de l’armistice »ou si vous préférez de suivre le lien suivant :https://www.geronce.fr/la-mairie/realisations/les-realisations