• Pays : France
  • Région : Nouvelle Aquitaine
  • Département : Pyrénées-Atlantiques
  • Arrondissement : Oloron-Sainte-Marie
  • Canton : Oloron-Sainte-Marie 1
  • Intercommunalité : Communauté de communes du Haut-Béarn
  • Code postal : 64400
  • Code INSEE : 64241
  • Population municipale : 479 hab. (recensement 2019)
  • Nom des habitants : géronçais(e)
  • Densité : 28 hab./km2
  • Altitude : Min. 167m - Max. 290m
  • Superficie : 15,99 km²

Un peu d'histoire...

On dit parfois que les peuples heureux n'ont pas d'histoire. Mesuré à cet aphorisme, les habitants de Géronce sont certainement parmi les plus heureux de la région (restons modestes) : aucune bataille connue, pas de château brûlé à la Révolution, nul désastre recensé, point de visite présidentielle. Tout juste apprend-on dans " l'histoire de l'Évêché d'Oloron " de l'abbé Menjoulet que Gaston Phébus et sa mère Éléonore de Comminges firent halte à Géronce le 15 Janvier 1344 pour y recevoir l'hommage de la commune. Pour autant, nous aurions tort d'en déduire qu'il ne s'y est jamais rien passé. Depuis des siècles, la commune vit, prospère.

Mais que sait-on du passé de Géronce ? Si les premiers témoignages remontent à plus de 1000 ans, on trouve la trace de trois sites, notamment au Castéra, qui auraient pu appartenir au système de défense d'Oloron. Quelques décennies plus tard, on recensera une cinquantaine de maisons qui doivent une redevance à l'abbaye de Lucq de Béarn. Il semble alors (nous sommes entre le XIII° et le XVII° siècle) que, tout comme la plupart des villages du Béarn, Géronce était entourée d'un palissade et dotée d'une prison. La commune disposait de plusieurs moulins, témoignant d'une activité agricole soutenue.

A côté de Géronce, DOUS constituait un village indépendant, avec sa propre église aujourd'hui détruite, également censitaire de l'abbaye de Lucq de Béarn, et l'on peut penser que les deux communes ont connu un destin identique jusqu'à leur unification.

S'il fallait retenir le nom d'une personnalité de Géronce, ce serait sans doute celui de Pierre LASSERRE. Ce philanthrope typique du XIX° fit un legs à la commune afin d'ériger la mairie et l'école. Il pensait que l'éducation et l'instruction était le meilleur moyen pour les jeunes du village de s'émanciper et de trouver une alternative à l'exode rural. C'est sans doute là qu'il faut trouver l'explication à la volonté d'une commune déjà réputée pour son artisanat, qui sera très tôt alimentée par l'électricité et verra ses habitants créer après-guerre un carnaval qui rassemble chaque année des milliers de personnes.

Nous sommes aujourd'hui les héritiers de ces générations qui ont su entretenir, faire prospérer ce patrimoine. A nous de continuer l'écriture de cette histoire de tous les jours et de transmettre à notre tour ce dynamisme.